Le pays ruffécois

Travail en groupe avec : Bizouard Elsa -  Descamps Augustin - Levêque de Villmorin Arthur - Nguyen Tam - Stricot Thomas

Sujet...

Le pays Ruffécois est caractérisé à la fois par une poly-centralité en son sein autour des chefs-lieux de cantons (Ruffec et Mansle) et aussi par une polarité extérieure au territoire que constitue l’agglomération angoumoisine. Cette situation induit une multiplicité des déplacements qui soulève la question de leur organisation sur le territoire, pour répondre aux besoins de mobilité des habitants actuels et développer l’attractivité du territoire dans le but d’accueillir de nouvelles populations. Or, lesnombreuses qualités paysagères du pays restent souvent méconnues, il s’agira de trouver des moyens de les valoriser d’un point de vue touristique, mais aussi en tant que patrimoine commun à l’ensemble des habitants.

Face aux problématiques économiques, sociales et surtout environnementales que nous traversons, la question des déplacements se pose aujourd’hui comme un enjeu majeur pour l’aménagement et la gestion des territoires. 

Travail consultable sur le blog : http://lafabriquedescommuns.tumblr.com/

Nous avons abordé la question des déplacements par la question de l’accessibilité à la campagne. En effet, notre première impression fut que l’espace public de la campagne se résume à la route. Maigre espace donc à investir. En revanche, s’est révélée progressivement une multitude de lieux qui se rassemblent autour de la notion d’espace commun. Des micro-lieux méconnus mais qui appartiennent à tous. Des lieux qui participent à un rapport privilégié, intime entre l’habitant et son lieu de vie.

Des chemins, un foirail, des chaumes (…), il existe en effet et peut-être plus spécifiquement qu’ailleurs, plusieurs modèles d’espaces communs au pays Ruffecois.

D’essence sociale, ces lieux enveloppaient à la fois des usages, mais également des utilités. On comprend là le lien collectif qui unissait un village entier, qui proposait des services et qui faisait que le village avait une certaine autonomie. 

Ces lieux n’ont pas disparu, leur vocation sociale originelle si.

Il s’agit de réveiller ces lieux pour que ces espaces communs redeviennent des points de rencontre, de convivialité, qu’ils soient supports de pratiques communes (espace de distribution des circuits courts et AMAP, réseau informel d’entraide, co-voiturage…). Il en découlera inévitablement de nouvelles manières de se mouvoir dans le paysage.

Lors de notre première visite sur le terrain, nous avons arpenté le paysage selon différents moyens de déplacements. Chacun d’entre nous est allé de Tusson à l’ouest, à Saint Gourson à l’est, avec un moyen de déplacement différent : Tam en Transport en commun est resté bloqué une journée à Angoulême, Estelle en stop à rencontré beaucoup d’automobilistes très sympathiques, Arthur a descendu la Charente en Canoë de Ruffec à Mansle, Augustin à pied a trouvé le temps long, Elsa en tracteur n’a fait que 10 kilomètres mais a pu rencontrer quelques agriculteurs. Seul Thomas, à vélo, a fait le trajet en entier.

De ces trajets, nous avons fait naître une carte mentale. Elle nous a servi de support de discussion pour faire parler les habitants de leur lieu de vie. Nous avons déplié la carte pour délier les langues.

Les témoignages et cartes sont collectés dans la Boite de la Fabrique des communs.

Les témoignages des habitants, sorte de confidences, nous ont permis de rentrer dans l’intimité du territoire.

Les espaces communs ont prétention à devenir support d’activités et d’entraides entres les habitants en développant en parallèle de nouvelles pratiques de déplacements. Ils peuvent ainsi redevenir ce qu’ils furent : des lieux de vie à proximité des lieux d’habitat, des espaces informels de rencontres engendrant l’entraide, des lieux accueillant des services de proximité afin de ne plus aller chercher ce dont nous pourrions trouver sur place.

La résurgence de chaque espace commun de cette campagne permettra l’accessibilité du territoire à l’échelle du pays. Des routes, des chemins, des rivages, des prairies, des campings (…), autant de lieux qui comme les chaumes, ont prétention à renouer une correspondance entre l’homme et son environnement, plus généralement, à relier les habitants entres eux.

Aussi, à long terme, nous faisons le pari qu’il soit possible que de mettre en lumière ces espace communs incite le désir de devenir habitant du pays Ruffecois. 

Aujourd’hui, naît désormais une nécessité indispensable d’impliquer d’autres protagonistes que les habitants eux-mêmes pour valoriser ces micro-lieux. Le pays ruffecois gagnerait selon nous à poursuivre cette redécouverte en prolongeant nos travaux : fabriquer les communs et relier l’habitant a son territoire.